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Analyse : Chapitre V
La mort de Sidi Mohammed Ben Tahar et le rituel de l’enterrement
Texte support : la boite à merveilles – chapitre V – extrait : « j’avais déjà vu…j’en étais tout heureux» p : 88-89-90
I- Situation du passage
Sidi Mohammed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort. On le pleure et on assiste à ses obsèques, ses funérailles marquant la vie du voisinage et compte parmi les événements ayant marqué la vie de l’enfant.
Le décès de Sidi Mohammed Ben Tahar, le coiffeur voisin du narrateur, va donner à ce dernier l’occasion de réfléchir à la mort et au rituel de l’enterrement.
II- Axes de lecture :
Axe 1 : Le récit enchâssé (la polyphonie) :
Un texte et trois situations d’énonciation :
- Identifiez les trois situations d’énonciation qui s’imbriquent dans cet extrait
- Précisez à chaque fois qui parle en vous appuyant sur des indices énonciatifs.
1ère situation d’énonciation : | |
Énonciateur | Le narrateur |
Destinataire | le lecteur (je → lecteur) |
l’énonciateur (le narrateur) raconte la mort telle qu’il l’a vu durant les cortèges d’enterrement. | |
2ème situation d’énonciation : | |
Énonciateur | Le père |
Destinataire | Sidi Mohammed (mon père→ me consoler) |
Le père explique à son fils que celui qui meurt seul a des anges gardiens qui emplissent son cortège en l’accompagnant à sa dernière demeure. Il s’agit du récit enchâssé. | |
3ème situation d’énonciation : | |
Énonciateur | L’homme (Sidi…) |
Destinataire | les boutiquiers (Je → vous) |
Le narrateur affirme qu’il devient plus heureux chaque fois qu’il voit un cadavre solitaire, car il sait que Dieu l’accompagne. |
Questions
- Quel sentiment éprouve le narrateur au début du passage?
- Comment expliquez vous la clôture du passage «j’en étais tout heureux»
- Quel enseignement le narrateur enfant a-t-il tiré de l’histoire racontée par le père? En quoi ceci confirme-t-il la réaction positive de l’enfant avec son père?
Le narrateur personnage éprouve un sentiment de tristesse au début de ce passage.
le père du narrateur explique le cas des morts solitaires par l’histoire de Sidi … qui tenait une boutique dans un souk. ce personnage qui accompagnait chaque cortège funèbre traversant le souk, se défendit de ne pas suivre un mendiant par le fait qu’il avait vu venir derrière le mort solitaire une foule immense d’anges du paradis.
Le père, personnage taciturne devient prolixe en racontant l’histoire de cet homme, car, dans notre culture, ces récits véhiculent des enseignements et participent à l’éducation des enfants et des jeunes.
L’expérience vécue par l’enfant dans la maison du défunt lui fait découvrir la vérité de la mort et tout le rituel qui l’accompagne. il tire de cet événement une constatation : «tous les êtres sont mortel tôt ou tard viendra notre tour».
Synthèse :
Dans cet extrait, comme dans d’autres, l’auteur devient un conteur en montrant sa grande maîtrise du récit. Aussi a-t-on d’insistantes mises en abîme ou oral et écriture se superposent.
Axe 2 : le rituel de l’enterrement
- des hommes le porteront sur leur tête sur une confortable civière.
- la terre se renfermera pour l’éternité sur Sidi Mohammed Ben Tahar.
- l’enfouir dans la terre humide.
- il se contentait de répéter d’une voix de tête. la formule de l’unité de Dieu : la chahada (il n’y a de Dieu qu’allah et Mohammed est son prophète.)
- tout à l’heure après les ablutions rituelles, il sera vêtu pour la dernière fois de blanc.
- je le voyais étroitement cousu dans sa cotonnade blanche.
- les hommes marchaient lentement, chantaient un cantique avec des voix profonde comme des gouffres.
- ils prenaient le pas des mots la dernière demeure
- triste ; funèbres cimetière ; croque mort ; le cadavre tombe ; une foule ; les anges des paradis
Synthèse partielle :
Le thème général du passage est la mort qui est fortement présent par le biais du champ lexical de la mort : triste ; funèbres cimetière ; croque mort ; le cadavre tombe ; une foule ; les anges des paradis.
le narrateur nous décrit le rituel de la mort propre à la société marocaine, cet événement nous permet de découvrir certains aspects religieux et sociaux de notre société. on parle alors d’un roman ethnographique.